Petit homme tu pleures

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De retour d’Algérie, les paras défilent dans une ville de l’Est de la France où ils sont basés. Les habitants s’y côtoient, sans vraiment se connaître. Certains attendent l’amour, l’amitié, le retour du mari militaire peut-être infidèle, d’autres revivent les joies de l’enfance ou les violences des guerres précédentes. Une chaude nuit de juillet 1961, une flambée de haine fait brusquement irruption et les destins basculent.

Petites gens, petites tranches de vie quotidienne évoquées en de courts chapitres juxtaposés comme les personnages. Les phrases, courtes aussi, parfois maladroites, reflètent leurs hésitations, leur solitude. Pas beaucoup d’action, peu de dialogues, mais la description de sensations, de rêves, de souvenirs. Et surtout le silence de tout ce qui n’est jamais exprimé. C’est le premier roman de François Koltès, architecte, décorateur de cinéma et réalisateur de documentaires. Très intimiste, il recrée bien l’atmosphère de cette époque.