« Baladin du monde occidental », Sylvain Tesson parcourt le monde pas à pas. Ces voyages, parce qu’ils ralentissent le temps et dévorent l’énergie physique, libèrent l’esprit et l’incitent à la contemplation, aux souvenirs, à la poésie, voire à la prière. Que cherche ce vagabond ? Fuite du monde, retour à l’essentiel, mais aussi connaissance, surprise de l’imprévu. Refusant le terme d’humaniste, car le « gynocide » planétaire l’indigne, il préfère ré-enchanter le monde de son imaginaire. Il a commencé cette quête de la beauté en escaladant les cathédrales, les immeubles ou les arbres. Ses bivouacs ont su s’installer au coeur même des villes et son souhait est de vivre dans une cabane « dans une forêt nourricière vide d’hommes. » Sylvain Tesson réaffirme, d’écrit en écrit, le dernier étant L’axe du loup (NB janvier 2005), l’originalité de sa manière d’être au monde. Sa langue choisie, concise, sa culture évidente sans être ostentatoire, font de ce petit traité un opuscule à savourer.
Petit traité sur l’immensité du monde.
TESSON Sylvain