Petite fille perdue

Après le suicide de son père et abandonnée par sa mère, Madora, dix-sept ans, se sent orpheline et sombre dans la drogue pour oublier sa peine. Un soir elle est laissée à moitié morte dans le désert d’Arizona ; c’est alors que Willis la sauve et lui offre la sécurité dans une maison isolée. Elle commence à douter de son amour lorsqu’il kidnappe une jeune fille enceinte, puis vend son bébé. L’arrivée du jeune Django qui vient de perdre ses parents dans un accident va menacer l’équilibre de cette claustration perverse. Drusilla Campbell, née en Australie, vit à San Diego ; elle a écrit une vingtaine de romans, celui-ci est le deuxième publié en France après Le mal d’aimer (NB novembre 2012). Dans une atmosphère étouffante, l’auteur décrit des personnages tels des monstres : un sociopathe manipulateur, agressif, face à des femmes immatures et apeurées. Leurs caractères ambigus sont trop marqués pour qu’on croie vraiment à cette histoire d’une profonde noirceur. Cependant, une des femmes, sortant peu à peu de son aveuglement et de sa soumission, prend le chemin de son autonomie, ce qui atténue un peu l’impression pénible laissée par ce livre.