Un repas de Noël façon « Downtown Abbey » tourne au fiasco ; une cérémonie suivie d’une fête de divorce se solde par une réconciliation conjugale, au grand dam des nouveaux futurs… Une famille recomposée exponentielle, la chance d’avoir des parents divorcés pour le cumul des cadeaux… Mais aussi les pièces vides, le téléphone qui ne sonne plus, le départ du chien, les insomnies et les douleurs cardiaques… Dans ce recueil de nouvelles, Katarina Mazetti (Ma vie de pingouin, NB Livre du mois mai 2015), avec l’humour, le regard acéré et la verve qu’on lui connaît, interroge le mariage là où ça fait mal. Elle raille ses fondements : « tout tourne autour de la propriété », son passage obligé : « le célibat considéré comme une anomalie », son confort : « c’est le mariage qui me manque, pas lui ». Mais lorsque celui-ci se détruit par l’usure du temps, les modifications, les habitudes mortifères ou l’intrusion d’un nouveau venu, alors se font jour les interrogations sur les erreurs, les malentendus, le passé qui disparaît. Les points de vue, masculins ou féminins, donnent un éclairage différent à ces tableaux souvent malicieux, parfois émouvants, de cet après qui peut ouvrir sur d’autres horizons, mais toujours écorche l’âme. (M.M. et M.Bo.)
Petites histoires pour futurs et ex-divorcés
MAZETTI Katarina