L’héroïne passe des jours heureux à Lahore à dépenser l’argent de son riche mari. Mais en ce mois de septembre, deux problèmes surgissent ; les fondamentalistes musulmans, toujours à faire exploser des bombes ici ou là, et la mission dont sa tante lui a extorqué la promesse : l’aider à marier son fils de trente-sept ans. Il ne sera pas facile de concilier sa conception de la bonne épouse (teint clair et richesse, surtout la richesse) avec les attentes de ce dernier : une épouse qui le soutienne et qu’il aime ! Frivole et écervelée, la narratrice pourrait être la cousine de « L’accro du shopping ». L’écriture légère est truffée des barbarismes et expressions estropiées en forme de jeux de mots que cette sotte au bon coeur accumule malgré elle ; félicitations à la traductrice, même si leur fréquence lasse quelquefois. L’efficace comédie se double d’une peinture sombre du Pakistan actuel et d’une satire mordante des moeurs de la haute société, où l’enrichissement justifie presque toutes les pratiques et où la corruption est normale. Seule la classe moyenne est traitée avec aménité dans cette détente alerte et dépaysante.
Petits arrangements avec le mariage
MOHSIN Moni