Les règlements de compte en famille commencent dès l’adolescence et se révèlent souvent avec violence aux moments douloureux de la vie, le divorce ou le deuil, lorsque le partage et l’héritage viennent compliquer des relations déjà fragilisées par le chagrin. Les « comptes » au sens matériel, c’est-à-dire les relations d’argent au sein d’une famille, sont souvent effectués par la calculette invisible de l’affect, par la mémoire silencieuse des dits et des non-dits, des attentions ou des indifférences, parfois même d’un excès d’amour qui peut étouffer.
L’auteure, psychothérapeute, explique dans le détail et avec grande clarté tous les rouages et les mécanismes de ce « calcul » à l’intérieur de la famille, à travers toutes les étapes clefs de la vie, de l’adolescence à la perte des parents. Comme souvent en psychothérapie, elle s’appuie sur des contes enfantins pour déchiffrer notre fonctionnement inconscient. Si elle n’apporte rien de bien nouveau, elle rappelle qu’il faut accepter l’idée que les comptes transgénérationnels sont souvent insolvables. Le renoncement est parfois le prix à payer. Comprendre cela et l’assumer, savoir le dépasser pour se construire, c’est aussi grandir.