Peur de son ombre.

BILLINGHAM Mark

Londres un soir de décembre 2001 : un homme aux aguets repère sa proie – une femme – dans une gare, la suit jusque chez elle et l’étrangle sous les yeux de Charlie, son petit garçon de cinq ans. À quelque distance de là, une autre femme est étranglée moins sauvagement. Cinq mois plus tôt deux femmes ont été poignardées, l’une plus “délicatement” que l’autre. L’inclassable inspecteur Thorne, Section Crimes Graves Unité 3, hanté par le regard de Charlie, est très déterminé, prêt à compromettre sa carrière pour confondre les criminels. L’enquête le ramène à l’adolescence des deux assassins, un dominant pervers, sadique, manipulateur, et le maillon faible du tandem, un dominé maladroit qui tue en pleurant.

 

D’abord désorienté par la construction du livre qui alterne passé, présent, vie personnelle des enquêteurs, réflexion des tueurs, le lecteur est peu à peu captivé par un scénario machiavélique. Le premier roman de Mark Billingham Dernier battement de cil (N.B. déc. 2005) avait été favorablement accueilli, le second ne déçoit pas.