Paris 1907. Picasso peint et vit avec son modèle, Fernande. Mais la gloire de Matisse et l’intransigeance de Fernande perturbe sa vie débridée au Bateau-Lavoir. Fernande, qui lui a imposé l’adoption de Raymonde, une orpheline fille d’une prostituée de Tunis, la lui arrache pour la rendre à l’orphelinat, Pablo excédé jette Fernande dehors et pour s’en désenvouter transforme sa toile Bordel en déformant ses traits et en y mettant toute sa violence. Ce sera les Demoiselles d’Avignon. Son évolution picturale, à lui qui refuse tout compromis et toute vente, arrivera-t-elle à ravaler le superbe dédain de Matisse ?
Dans ce quatrième et dernier opus des dix premières années de sa vie, c’est un Picasso au seuil de sa reconnaissance, puis de sa renommée internationale qui évolue dans un Montmartre de bohème, de marchands, de peintres et poètes déjantés, et tellement créatifs : Apollinaire, le Douanier Rousseau, Max Jacob, Derain, Van Dongen, et surtout Braque qui initie Pablo au cubisme. Julie Birmant donne avec humour à tous ces familiers la place qui convient pour mieux cerner la personnalité de cet immense artiste. Le dessin d’Oubrerie, esquisses naïves mais tellement justes, en renforce l’atmosphère joyeuse. Quel dommage que la série s’arrête !