Pas question de se lancer dans le dédale de cette histoire sans avoir lu les deux premiers tomes, eux-mêmes difficilement compréhensibles (Les Palmiers noirs, N.B. juil. 2003). Dans un milieu de pirates des Caraïbes confrontés à des monstres cannibales et des personnages mystérieux du carnaval local, évolue le trio du service secret de Barbe Noire. Des spectres, des squelettes, des morts qui parlent par gramophones interposés, des liaisons par coquillages.
La série ne manque pas d’ambition et utilise des références philosophiques, tel le mythe de la caverne de Platon, astucieusement utilisé en page 31. Son imagination débridée est illustrée par des dessins anguleux et heurtés mais qui ne manquent pas de charme. On attendra le quatrième et dernier tome pour savoir si sera donné au lecteur le fil d’Ariane lui permettant de se sortir de ce labyrinthe.