Juin 1789. Gabriel, fils d’un papetier, est apprenti chez un imprimeur parisien ; son amour pour Virginie, fille de celui-ci, est payé de retour. Accusé d’être l’auteur d’un libelle insultant pour la reine, il est arrêté et enfermé à la Bastille sans autre forme de procès. La jeune fille s’évertue à obtenir un droit de visite, à lui permettre de se justifier. Elle découvre alors le côté sombre du jeune homme : dettes de jeu, tromperie. Et que lui veut une veuve aristocrate, hardie et coquette ? La Bastille hante les cauchemars de Gabriel pour qui elle symbolise l’arbitraire du pouvoir – à juste titre – et autres exactions fantasmées par les Parisiens. Cette attente fait monter la tension à l’image de celle qui croît à Versailles où les états-généraux s’opposent au roi. Cette romance mouvementée introduit au récit d’une première journée révolutionnaire qui ne l’est pas moins, en compagnie de deux jeunes gens émouvants et ardents issus de ce peuple de Paris qui arrive sur le devant de la scène. Encore une belle figure féminine – de fiction – après La révolution d’Aurore. 1793 aux côtés d’Olympe de Gouges (NB mars 2017). (R.F. et M.-C.D.)
Piège à la Bastille
CUENCA Catherine