De cet incendie qui, le 4 Mai 1897, ravagea le Bazar de la Charité, l’auteur a fidèlement respecté les composants, depuis la maladresse de l’opérateur du cinématographe provoquant l’embrasement des salons de cette manifestation mondaine, jusqu’aux corps piétinés, carbonisés, gisant parmi les décombres, et les grands brûlés agonisant à l’hôpital. Puis il invente des faits étranges : une fiancée porte la trace d’un coup violent à la tempe, Clémence ne reconnaît pas le corps de sa maîtresse, un bijou est volé… un homme poignardé. Le commissaire Berflaut et ses hommes, aux portraits bien typés, enquêtent dans un Paris historiquement bien brossé et une haute société habilement étudiée. Ce roman policier “à l’ancienne” (façon Maigret), où les bonnes vieilles méthodes s’allient à celles de la nouvelle police scientifique, se lit d’un trait, avec plaisir.
Piège de feu à la Charité
BONNEAU Renée