Pierre-Émile et son double chez son psy : Le double invisible impose tout le temps sa volonté à Pierre-Émile, et le pousse à commettre des actes qui rendent son père furieux : couper les pieds de la table pour en faire des épées, purger des radiateurs brûlants pour en extraire un monstre, cabosser la voiture familiale… Le psy consulté est vaincu lui aussi par « l’invisible » qui n’hésite pas à prendre la parole pour injurier tout l’entourage. Seul l’amour de Juliette pourra peut-être aider Pierre-Émile à tenir tête à son double malfaisant.
Une maquette particulière fait percevoir le dialogue : des illustrations à la plume rehaussées de couleur où le double, qui s’exprime dans une typographie bleue dans le texte, apparaît en transparence. Si, dans le premier tome, l’enfant essaie bien de se défendre contre la petite voix des instincts enfantins dont les arguments sont imparables, le dédoublement de Pierre-Émile et son double « invisible » révèle, dans le deuxième, des troubles psychiques importants qui restent sans explication. Les actes violents et injustifiés se multiplient ; les adultes sont caricaturés, les dialogues bêtes et méchants ; seules les illustrations sont amusantes, mais inutiles tant le texte est étouffant.