Pierre et la sorcière

Pierre est un garçon facétieux qui n’a peur de rien, et surtout pas de la sorcière qu’il nargue du haut de son pommier. Mais la vieille a plus d’un tour dans son sac… et elle y enferme le jeune insolent. Une pause permet à l’imprudent de se sauver. Bernée, la sorcière réitère son numéro de tromperies pour duper le garçon, qui cette fois profite d’une sieste pour s’évader. Furieuse de ses échecs, la mégère utilise la ruse pour ligoter l’enfant et le ramener chez elle. Pierre doit alors jouer les nigauds pour s’échapper.  Des personnages caricaturaux aux vêtements folkloriques animent un paysage vallonné d’où surgissent bulbes et toits d’ardoises. La vieille femme rouée, aux cheveux hirsutes, s’oppose à l’enfant désinvolte et naïf à la tignasse ébouriffée. L’univers végétal soigné, dans des dégradés de verts et de touches chaudes, fourmille de détails. Les dialogues enlevés et le langage « fleuri » de la sorcière sont entrecoupés de petites ritournelles qui donnent du mouvement au récit. D’inspiration flamande, le conte utilise un rythme ternaire et reprend des thématiques de Roule galette, Poule rousse ou Hänsel et Gretel. (M.-C.D.)