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Miranda Nelson monte une expédition en Afrique Noire, accompagnée de Charles Augery, pour retrouver son mari Lord Nelson et surtout son amante Jade. Cette dernière, ancienne Djinn, vit dans la tribu des Orushis et est désormais Anaktu, déesse des fièvres et des anéantis. Chaque soir, droguée par un sorcier, Jade jouit de sa pleine puissance divine et s’adonne à des rites sexuels avec les guerriers de sa tribu, abandonnant davantage son passé de djinn. Dorénavant, exaltés par le retour de la divinité Anaktu, les Orushis accompagnés des autres ethnies reprennent les armes contre le colonisateur blanc.
Ce septième tome de Djinn offre un récit tumultueux et trépidant, d’une cruauté angoissante. L’érotisme s’emploie comme une arme de destruction. L’intrigue monte crescendo pour exploser dans les dernières pages. La richesse de l’illustration s’affirme par les dessins à l’aquarelle de Mirallès, et par la variété et le choix judicieux des planches de couleurs : alternance entre tons ocre et rouges pour la thématique divine, les couleurs pastel pour le passé, dégradés de bleus et de gris pour la nuit… L’intérêt demeure encore pour le tome suivant.