Quelques minutes avant la dernière représentation de Don Giovanni, le célèbre baryton Isaac Van Jong est découvert assassiné, affreusement mutilé, dans sa loge de l’Opéra de Nice. Ce meurtre rappelle au commissaire Nathan Godfine la mort du violoniste Bertini, sa première affaire qu’il n’avait pas su élucider. Du beau monde s’est empressé auprès du chanteur avant son entrée en scène : un proxénète désireux de récupérer sa « fille », un directeur artistique jaloux, un musicien qui a perdu des cheveux… Le commissaire poursuit plusieurs pistes quand survient un nouveau crime.
Après la religion, l’adultère (Les hommes mariés ne font pas les nuits douces, NB octobre 2009), Yaël König s’intéresse à la musique dans ce premier roman policier. Plus que l’analyse psychologique d’un psychopathe qui cache bien son jeu, plus que l’enquête même, c’est l’envers du décor de l’opéra, les habitudes des virtuoses, les techniques des luthiers, sans oublier les belles balades dans Nice et dans Vérone qui donnent quelque intérêt à ce roman.