Quel titre et quelle responsabilité pour William Green, maintenant que les États-Unis ont signé les accords de Kyoto ! Sauf qu’avec le tout nouveau Planet Ranger, les catastrophes s’enchaînent au fil de courtes histoires désopilantes. Ses jurons sont politiquement corects – lancés par Al Gore, Yan-Arthus Bertrand ou Jacques-Yves Cousteau – et il carbure au jus de canneberge. Mais d’un village façon western à une réunion du Ku Klux Klan, du Grand Nord au ring de boxe, il fait preuve d’une bêtise qui ne se dément jamais. Les statues du parc de Yellowstone en portent la trace et le gag récurrent du serial killer permet d’apprécier sa profondeur de bévue, «Nom d’une banquise ! ». Pas étonnant qu’il finisse à l’asile. Ce grand dadais aux allures de boy-scout attardé – uniforme des Rangers oblige – dynamite l’écologisme bien pensant, porté par un élévateur personnel fonctionnant à l’huile de friture recyclée, véhiculant des idées aussi noires que celles de Franquin créant ce genre d’engin pour Spirou et Fantasio. Libérateur et jubilatoire – avant de repartir trier ses poubelles ?
Planet Ranger ; 1
JANSSENS Jean-Louis, CDM Julien