Plein présent

Cinq jeunes filles d’origines sociales diverses et de caractères très différents se fréquentent dans le Paris des années soixante. Amitié ou amour, admiration ou jalousie, désir de réussite ou soif de vivre, littérature ou philosophie, engagement politique ou laisser-faire, elles parlent de tout, et quelquefois de rien, entre elles, s’écrivent même, et se construisent peu à peu . Quelques hommes se présentent sur leur chemin, qui se trouve chahuté par l’agitation politique du moment, depuis le putsch des généraux en avril 1960 jusqu’à la manifestation de Charonne de mars 1962. Et il y a même une curieuse histoire amoureuse en Espagne. Natacha Michel (Circulaire à toute ma vie humaine, NB février 2005), romancière et critique de littérature très prolifique, agrégé de philosophie, est très engagée à gauche. En se retournant vers sa jeunesse, c’est presque en auto-psychanalyste qu’elle sonde les coeurs et âmes de ces jeune filles dont elle fait des portraits vivants, attachants voire touchants. Mais son amour de la langue et sa formation professionnelle l’entraînent dans un flot de mots et de phrases, parfois répétitives, d’où le lecteur émerge difficilement, presque groggy, d’autant plus que l’intrigue espagnole a aussi du mal à garder son équilibre.