Harry Plunk, richissime galeriste peu prolixe en sentiments mais avide de pouvoir, se retrouve prisonnier dans la ferraille du train Paris-Londres qui a déraillé. Pendant des heures d’agonie, il remonte le fil de sa mémoire afin de comprendre comment le charmant bambin qu’il était s’est mué en un requin sans scrupules.
Dans Plunk, Fabien Henrion (Teenage Lobotomy, NB juillet-août 2012), producteur pour la radio et la télévision, ex rédacteur en chef de Canal+, met en scène un homme accablé par la mort de sa mère, l’assassinat de sa psychanalyse et la trahison de David More, son artiste-phare. Pour ce faire, il convoque l’art, entre autres contemporain, le marché et ses acteurs interlopes, la création, la psychanalyse… Le lecteur arpente un puzzle grouillant de flashbacks, le tout entrecoupé par des extraits du journal de David More, peintre psychopathe et revanchard. À la surface de cet océan de clichés, surnagent quelques réflexions à l’intérêt relatif, portées par une psychologie à la petite semaine. Au final, une introspection confuse qui ne convainc pas. (C.Go. et F.L.)