Plupk adore lire l’histoire du Petit Poucet, toutefois l’inquiétude le gagne : et si ses parents le perdaient dans la forêt ? Il décide de sortir ramasser des cailloux. Il chemine tranquillement, amasse des cailloux blancs dans son sac, tant est si bien que lorsqu’il se retourne, il ne voit plus sa maison ! Plupk verse quelques larmes, se souvient de sa lecture et renverse le sac. Il tente de faire rouler les cailloux. Trouvera-t-il celui qui le mettra sur la bonne voie ?
Le récit suit les pensées d’un petit garçon rêveur et pleurnicheur qui, oubliant ce qui l’entoure, laisse son imagination vagabonder. Le conte, dans la version ruthéanienne, nécessite de tout prendre à l’envers, et de reconstituer une nouvelle logique à l’histoire. Le coeur battant, on attend le phénomène magique qui sauvera un héros plutôt nigaud. Dans un décor dépouillé, les dessins épurés et délicats, brossés aux crayons de couleur et peinture, créent un univers insolite, où le temps semble s’être arrêté. Certaines images humoristiques, comme des animaux anthropomorphes, dédramatisent une situation angoissante qui atteint son paroxysme sur une double page complètement hachurée au crayon noir. Une belle histoire surprenante et originale.