Plus de morts que de vivants

En franchissant la grille de leur collège ce matin-là, Nico, Lila, Zac, Slimane et son petit frère Karim, Charlotte, Cess… pouvaient-ils imaginer qu’ils n’en ressortiraient jamais ? Dès le début des cours, un élève est pris d’étranges phénomènes physiques. Veines qui se gonflent brusquement, saignement de nez… : en quelques minutes son corps explose. Puis c’est au tour d’une autre élève, du CPE, d’être victimes de malaise similaires, qui les tuent en un temps record. Certains ont le temps d’être emportés à l’hôpital, où un médecin, communiquant avec d’autres confrères, s’attache immédiatement à nommer et à cerner cet étrange virus ISOLA (Infection Spontanée de l’Organisme avec Lésions Anarchiques). Le collège est bouclé alors que les morts commencent à joncher la cour. Les téléphones entrent en action et les parents inquiets et furieux, se pressent derrière les grilles.

Le récit se compose de scènes gore répétitives, où des corps explosent dans une abondance de descriptions maculées de sang, de jaillissement de pus, de vomissements. Le tout est ponctué des échanges stériles entre médecins qui ne parviennent pas à dominer le mal, de bulletins radio qui répètent en boucle les mêmes non-informations, et d’une lourde comptabilité des morts tenus par le directeur, jusqu’à ce qu’il meure lui-même. Le talent de l’auteur est bien là mais une telle surcharge de violence et de sang, pour n’aboutir qu’à une fin à peine destinée à générer une nouvelle angoisse, est-ce vraiment utile ? (M.T. et H.F.-R.)