Le flamboyant est devenu le souffre-douleur du vent qui s’acharne jusqu’à le défeuiller intégralement, une nuit de folie. Au matin, l’arbre blessé tente de faire bonne figure. Qui s’en soucie ? Qui va oser s’opposer au maître des cieux ? Le petit-duc Gruchet qui, de ses yeux de noctambule, a tout vu… Une histoire de solidarité, de soutien du plus petit envers le plus grand face au déchaînement d’un plus fort qu’eux. Le choix de l’arbre et de l’oiseau, pour incarner cette situation, n’apporte rien : un brin de psychologie, de la mièvrerie, et une invraisemblance inutile dans l’étonnante association des deux personnages. Le dessin ne sauve guère le texte : peu lisible par de jeunes enfants, sans doute à cause de choix graphiques et de couleurs en porte-à-faux avec le récit. Un album aux intentions louables mais maladroitement réalisé. (C.B.)
Plus fort que le vent
BILLET Julia, ARANDA Ana