Plusieurs mois d’avril

HENRY Françoise

Féli, dont le mari arrêté par la Gestapo est mort avant la Libération, n’a de cesse de recréer un lien avec le défunt tant aimé. Elle entame un périple dans l’Allemagne d’après-guerre et cherche ceux qui l’ont connu pendant ses derniers jours. Inconsolable malgré les années qui s’écoulent, Féli installe sa vie dans les trains, voyageant sans cesse ; puis, l’âge venant, elle se réfugie dans l’obscurité des cinémas avant de trouver le réconfort dans les livres. Sa petite nièce prend alors le relais et continue cette histoire de famille.

 

La forme incantatoire du texte, comme un long poème, exprime parfaitement ce thème de la quête et du souvenir. Peu de ponctuation, à part quelques points, de nombreux alinéas, un rythme lent, donnent à cet hymne à l’amour éternel un aspect un peu froid mais très ciselé, et empreint de finesse, déjà souligné dans Juste avant l’hiver (NB mai 2009). Ce très court récit tient indéniablement sous le charme.