Poésies dans l’air et dans l’eau

L’eau et les vagues des bords de mer, les fleurs et animaux du jardin, la maison et les oiseaux en cage, l’école et sa cour de récréation, sont les décors familiers évoqués par les poèmes et peints avec gaieté et couleur. S’y ajoutent une rizière et des poissons de papier qui flottent au vent pour la fête des garçons au Japon. Ce qui n’arrive pas par hasard, car la plupart des textes ressemblent à des haïkus, rapides, souvent énumératifs et sans verbe : un rythme qui laisse peu de temps pour rêver. D’autant moins que les illustrations, talentueuses mais très présentes, enfantines, enferment des poèmes éphémères qui seraient mieux mis en valeur par des images du même registre, ouvrant une porte à l’imagination. Les premiers poèmes jouent sur des similitudes de sons dont la compréhension passe par une lecture attentive et qui ne font pas sens oralement.