Brest, 2006. Nous, Hélène, Martine, Arlette, … nous nous rappelons notre vie à l’usine, une usine où la lutte, les manifs, les grèves nous ont permis de créer des liens. Lionel nous a proposé de la raconter sous forme d’une pièce de théâtre, de monter un projet engagé et humain. Défilent : les plans de licenciement, les grèves, la vie quotidienne à l’usine. Nous devions pointer, les petits chefs nous surveillaient du balcon. Nous avions un « boni » s’il n’y avait pas de retard, pas trop de pauses, du zèle, pas trop de syndicat. Heureusement les rapports humains nous ont permis de tenir, et les luttes nous ont rendues solidaires. Ah les jeunes ne connaissent plus cela, il n’y a plus que 8% des salariés syndiqués… Ces tranches de vie défilent sous forme d’un long documentaire. Tout est dessiné en deux tons, les protagonistes nous racontent droit dans les yeux leur expérience de travailleuses. Deux parties s’affrontent avec manichéisme, c’est la lutte : ouvrières d’un côté, patron et son cigare de l’autre. Le côté répétitif et la longueur des narrations noient le discours, et font disparaître le coté humain. Et le plaidoyer est si pesant que l’attention du lecteur part à vau l’eau. (Br.A. et P.P.)
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VASSANT Sébastien