Pomelo décide de partir pour la Grande Aventure. Il bourre son sac à dos d’objets plus ou moins inutiles, et lance un caillou pour déterminer sa direction. C’est parti! Il parcourt la forêt, puis le désert, où la voiture qu’il a échangée contre ses biens tombe en pièces. Pomelo est découragé, un peu désespéré. Mais la pluie tombe, les plantes poussent et le minuscule et courageux éléphant repart. Il rencontre Papamelo, bûcheron de son état, qui l’accueille quelques semaines. Puis il est temps de repartir, de traverser la mer….
Pomelo fête ses dix ans en bousculant le quotidien. Son périple, pétri de références (accessibles surtout aux grands!) et nimbé d’humour décalé, est pour le moins fort étrange et ses enchaînements insolites. Il y a l’escroc du coin, les grands paysages de l’ouest américain, la rencontre avec le père devant le barbecue et sous les étoiles. La région où vit ce dernier est tellement grise que l’on se demande s’il n’est pas un peu mort? Au bout de cette aventure iniatique à la limite de la parodie, il y a l’amour ou l’amitié. Le texte joue des mots avec un plaisir communicatif, et les images, dans un format à l’italienne, soignent les détails et les décors avec fantaisie. D’indéniables qualités pour un album très curieux; à partager entre générations pour comparer les interprétations?