Après quatre garçons, la naissance de Claude suscite la déception, bien qu’il soit accueilli avec autant d’amour que les précédents dans une jeune famille de Madison (Wisconsin). Rosie est urgentiste et Penn s’est attelé à son futur « Foutu Roman ». Chaque soir il raconte à sa tribu exigeante un conte de fées, toujours renouvelé. Très rapidement Claude veut s’habiller en fille. Ce qui est tout naturellement accepté dans sa famille va vite poser des problèmes à l’école avec les enseignants et les enfants. Laurie Frankel (Adieu ou presque…, NB juillet-août 2013) – elle-même confrontée au problème « transgenre » d’un enfant né garçon et « devenu » fille –, aborde cette situation difficile dans un roman détaillé, bien construit, et surtout pétillant d’humour. On entre d’emblée dans un couple puis dans une famille exceptionnellement remuante, où tous sont et resteront solidaires devant les épreuves. Les personnages, bien caractérisés, sont terriblement attachants. L’évolution de Claude, le garçon, qui, à cinq ans, choisit de devenir Poppy, une fille, mais qui devra encore évoluer, est racontée avec une subtilité et une empathie remarquables. Le conte de fées paternel quotidien est un subtil fil rouge. Lecture agréable, d’où l’on sort meilleur. Essayez ! (E.L. et M.-C.A.)
Poppy et les métamorphoses
FRANKEL Laurie