Portrait(s) de George

George Landovskaïa, la narratrice, est peintre comme l’auteur (La tache aveugle, NB janvier 2010), spécialisée dans les portraits. En trente-quatre très courts chapitres, elle parle de son travail. Dans son atelier de la banlieue est de Paris, elle vit au milieu de ses tableaux qui sont pour elle de réelles présences. Elle décrit avec force détails les séances de pose de sept modèles différents et montre comment transparaît dans le tableau la personnalité du sujet et la façon dont elle-même la ressent. L’auteur explore le processus créatif de l’artiste-peintre en évoquant les émotions suscitées par ses modèles. L’écriture très dense évoque le travail intérieur de l’artiste pour passer du regard au trait sur la toile. La nature, l’atelier, la vie quotidienne nourrissent aussi l’imaginaire de l’artiste. Une réflexion qui montre qu’une toile vibre du ressenti de son auteur au-delà de la technique picturale.