Cinquante-trois portraits d’Henri Beyle, « gros bonhomme de féerie… chauve, édenté, myope », chevalier de la légion d’honneur, ancien auditeur au conseil d’État, consul de France à Civita-Vecchia, et de son double littéraire Stendhal qui, calfeutré chaque jour de l’année 1838 au quatrième étage de la rue Caumartin, dicte La Chartreuse de Parme à un copiste. « En silhouette » ; « Au Brouillard » ; « Aux cloches » ; « Aux cachous », etc., titrent ces courts chapitres évoquant le caractère et les passions du futur écrivain, italien de coeur, épris de musique et de gloire militaire… Ce parti pris d’approche dispersée d’un auteur, par addition d’anecdotes, donne à l’ensemble un air tremblé d’inachèvement… L’écriture de Tierry Laget, travaillée et romantique (cf. Madame Deloblat, NB mars 2006), échoue à cerner l’aura littéraire d’un Stendhal surmultiplié.
Portraits de Stendhal
LAGET Thierry