Bernard Chambaz (Caro Carissimo : Puccini, NB dĂ©cembre 2012) part au Portugal avec, en poche, Portugal, le livre dans lequel Jean Giraudoux raconte le voyage qu’il a fait en 1940. Son propre pĂ©riple, il lâĂ©crit, non comme un guide touristique, plutĂŽt comme une suite de trente petits textes hĂ©tĂ©roclites, avec des anecdotes de tous genres, des faits et gestes historiques, humoristiques et autres, dans un style fluide, maĂźtrisĂ©, efficace : les Portugais ne donnent pas de nom aux jours de la semaine mais un numĂ©ro, le dimanche porte le numĂ©ro « premier ». Dans la cĂ©lĂšbre universitĂ© de Coimbra, les tables sont recouvertes pour la nuit afin de permettre aux chauves-souris de dĂ©vorer les insectes sans salir les prĂ©cieuses marquetteries. Saisissante est la description de la mort de Philippe II Ă lâEscorial, souffrances effroyables et dignitĂ© pieusement royale. Dans le cimetiĂšre de Lisbonne, une Ă©pitaphe Ă©mouvante rappelle douloureusement Ă lâauteur la perte de son fils en 1992.Â
Portugal
CHAMBAZ Bernard