Potens

Garance Hermosa, une psychologue, et Patrick Vivier, un commissaire, enquêtent sur la mort d’une jeune femme ébouillantée puis lardée de coups de couteau. Les soupçons s’orientent rapidement vers Potens, un club de surdoués que Garance va infiltrer. Elle découvre des individus, certes fort intelligents, mais également pervers, manoeuvriers, mesquins, et au total, plutôt décevants. Elle-même est très perturbée par son passé, sa nymphomanie et son amour pour son coéquipier.

Ingrid Desjours est psychologue et ses héros, récurrents, sont aussi compliqués que leurs suspects. Quelques portraits ne manquent pas de sel, et la description de ces “Pontes” ridiculement infatués d’eux-mêmes peut correspondre, à peine caricaturés, à certains groupes de nos contemporains. Les comportements sont disséqués dans un univers fermé, inquiétant, où les pulsions de violence et de sadomasochisme se trouvent exacerbées. L’analyse psychologique, tantôt poussée à l’extrême, tantôt simpliste, transforme l’intrigue policière en un cheminement aussi tortueux que les protagonistes eux-mêmes.