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L’auteure propose une grille de lecture de la spécificité des trentenaires : leur situation d’enfants de baby-boomers toujours aux commandes, leur individualisme qui recherche une qualité de vie personnelle au détriment, peut-être, du collectif, leurs multiples appartenances, leur rejet de « la politique à papa » et leur désir de participation originale. Elle donne la parole à des témoins emblématiques, à ses yeux.
D’un point de vue méthodologique, on peut s’étonner que l’auteure, directrice d’études à TNS Sofres, parle des trentenaires sans vraiment enquêter sur eux. Les chiffres fournis concernent alternativement les “jeunes générations”, les “moins de quarante ans” ou les Français en général. Il arrive néanmoins, bien que trop peu souvent, que la rigueur soit présente (analyse de la participation électorale ou de l’utilisation d’Internet pour s’informer sur les programmes des candidats à la présidentielle de 2007). L’épilogue est symptomatique : l’affirmation non étayée des suites des JMJ donne au lecteur le sentiment d’avoir écouté l’avis de Guénaëlle Gault plutôt qu’une étude convaincante sur les trentenaires.