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Daniel Lefeuvre, professeur et spĂ©cialiste de l’AlgĂ©rie française, dissĂšque les arguments des anticolonialistes pour qui lâaction de la France vis-Ă -vis de ses possessions ne leur a Ă©tĂ© que nĂ©gative. Tout en reconnaissant des abus, il rĂ©fute ou nuance fortement les assertions souvent pĂ©remptoires de ces âRepentantsâ et critique leur tendance Ă porter un jugement global Ă partir de faits isolĂ©s. Les exemples quâil traite concernent en particulier les aspects Ă©conomiques et sociaux. Loin dâavoir pillĂ© les ressources des colonies, la mĂ©tropole exportait le plus souvent vers celles-ci plus quâelle nâimportait, et leur achetait des produits Ă des prix supĂ©rieurs au marchĂ©. Il nây a pas eu non plus dâenrĂŽlement systĂ©matique par les entreprises françaises dâouvriers nord-africains, ceux-ci ne reprĂ©sentant que 1% de la population active en 1951. Enfin, les prĂ©jugĂ©s et la xĂ©nophobie concernaient autant, sinon plus, les immigrĂ©s europĂ©ens que coloniaux.
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La dĂ©monstration de lâauteur, basĂ©e sur de nombreuses sources et donnĂ©es chiffrĂ©es et sur la prise en compte du contexte politique et social est rigoureuse et semble impartiale, mĂȘme si certains aspects auraient gagnĂ© Ă ĂȘtre prĂ©cisĂ©s.