L’avocate iranienne, Shirin Ebadi, a reçu le prix Nobel de la paix 2003 pour ses travaux en faveur de la défense des Droits de l’homme. Loin de lui apporter honneur et protection en Iran, la distinction internationale lui vaut le harcèlement des autorités de sécurité gouvernementales qui l’espionnent constamment, au bureau comme à la maison. En 2009, la répression violente de l’opposition à la réélection d’Ahmadinejad est un déclencheur : elle s’expatrie à Londres. Son mari, retenu à Téhéran, manipulé par les agents du renseignement, est forcé de faire une déclaration publique qui la discrédite. Dans cette autobiographie, Shirin Ebadi dit la douleur de l’exil, des séparations, et la culpabilité ressentie quand amis, collaborateurs, proches sont inquiétés pour faire pression sur elle. En dépit d’une vie personnelle fracassée, elle réaffirme son espoir dans la volonté des femmes d’être actrices de la vie publique et son engagement inébranlable à promouvoir un islam compatible avec l’égalité des droits entre les sexes. (M.W. et A.Le.)
Pour être enfin libre
EBADI Shirin