Séduits par une colline surplombant la mer, au sud de Rome, un avocat berlinois et sa femme, Lucynna, archéologue de formation, décident d’y restaurer un bâtiment en ruine. Mais il leur faut apprendre à contourner les réglementations complexes, à se concilier les voisins, à résoudre les imprévus techniques. Heureusement, en Italie il y a toujours une solution c’est une question de débrouillardise, d’argent et surtout de relations humaines. Or, Lucynna découvre une superbe mosaïque représentant Scylla, monstre féminin, dévorant six compagnons d’Ulysse. Par un compromis difficile, le couple décide de la dissimuler pour ne pas empêcher l’achèvement des travaux. Mais fascinée par le mythe de Scylla et par la personnalité de Tibère, probable commanditaire de la mosaïque, Lucynna commet des imprudences… Brillant d’aimable érudition, ce roman bien écrit, bien mené, mettant en scène des personnages pittoresques, se lit avec grand plaisir. Peter Schneider (La fête des malentendus, NB février 2005) a beaucoup de talent.
Pour l’amour de Scylla
SCHNEIDER Peter