Le 13 octobre 1949 naĂźt Benjamin, officiellement fils dâun riche homme dâaffaires, mais secrĂštement fruit du service rendu par un matelot français, Thomas Colbert, en escale Ă Bourg-Tapage, petite Ăźle imaginaire de lâOcĂ©an indien. Trois monnaies dâor achĂštent le silence du marin. Ă son dĂ©cĂšs, soixante ans plus tard, le narrateur â Californien dâorigine libanaise, chargĂ© de trier les documents de la succession â dĂ©couvre une confession de sa main. Pourquoi, quand et pour qui le matelot, devenu milliardaire new-yorkais, l’a-t-il Ă©crite ? La veuve demande au jeune homme dâenquĂȘter, ce qui lâentraĂźne dans un pĂ©riple impressionnantâŠÂ Que de complications, de rebondissements, de digressions ! François Garde (Ce quâil advint du sauvage blanc, NB fĂ©vrier 2012) brouille les pistes et ouvre de multiples portes dans cette intrigue. Quel est le hĂ©ros ? Le mort dont il fouille la vie? Le mari en mal de descendance ? Benjamin, mort depuis ? Ou bien le narrateur lui-mĂȘme, sâidentifiant Ă ce dernier ? Le mystĂšre sâĂ©paissit. Anecdotes savantes, passages moralisateurs, allers et retours dans le temps et dans lâespace finissent par lasser. Filiation, filature, il faut sâaccrocher pour ne pas perdre le fil. Dommage ! Le dĂ©but Ă©tait prometteur.
Pour trois couronnes
GARDE François