À l’âge des pourquoi, des questions en ribambelles se bousculent dans la tête des enfants. Des pourquoi très terre à terre, dans le genre : pourquoi on ne peut pas fêter son anniversaire chaque jour ? Ou encore : pourquoi je dois toujours donner la grosse poire à ma petite soeur ? D’autres nettement plus existentiels, comme pourquoi les guerres, pourquoi les pleurs, pourquoi les invasions ? Ou plus philosophiques encore, comme : pourquoi Dieu est tantôt d’un côté, tantôt de l’autre ? Pourquoi le chagrin ne connaît pas de fin ?
Au fil des pages s’accumulent des dizaines de questions, juxtaposées les unes aux autres sans que des réponses y soient réellement apportées. Car nombre de ces interrogations n’ont pas d’explications formulables. Après un certain nombre de pages consacrées au développement de tous ces pourquoi par associations d’idées, l’approche évoque le « cheminement » et la « tragédie » du pourquoi. Mise en oeuvre à travers une même quantité d’images, sous forme de vignettes ou d’images pleine page, cette analyse pose en réalité une toute autre question : pour qui ? À qui proposer cette anthologie du questionnement ? Peut-être à des adolescents, l’autre âge des interrogations, qui seront mieux à même de mesurer la profondeur de certaines réflexions.