Un petit boulot dâhĂŽtesse dans des soirĂ©es branchĂ©es, deux colocs sans intĂ©rĂȘt et des aventures sans lendemain, Jane bat le pavĂ© parisien de ses 21 ans, sans attache, empilant les journĂ©es Ă la va comme je te pousse. Sa mĂšre est morte sans rien lui dire dâun pĂšre quâelle nâa pas connu. Un seul indice : il Ă©tait musicien dans un groupe en vogue des annĂ©es 80. De fait, ils Ă©taient deux, deux Jo ! Jane veut en savoir plusâŠÂ  Jeu romanesque sur la quĂȘte des origines ? La curiositĂ©, la colĂšre, la douleur, se cĂŽtoient pour dessiner la gĂ©ographie dâune improbable construction familiale. Qui est ce pĂšre dont on lit, en chapitres alternĂ©s, le rĂ©cit amer dâune vie dont il nâa pas eu la maĂźtrise, qui a « choisi » la fuite comme marqueur de son initiative ? Lâironie relaie la compassion. La force de ce texte tient Ă la personnalitĂ© de Jane : faussement Ă©trangĂšre Ă sa vie, douloureusement seule, cuirassĂ©e de provocations, au bord des larmes sans presque jamais pleurer, elle ne fuit pas. La langue rude quâelle parle est un dĂ©fi permanent Ă lâordre lisse du monde, une langue qui dĂ©cape, inventive et poĂ©tique. (C.B et T.R.) Â
Pourquoi les hommes fuient ?
LARHER Erwan