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Défense à Dieu d’entrer (N.B. avr.2005) disait le parcours peu banal de l’auteur. D’une famille irréligieuse, un peu voyou, apprenti chez Michelin, il va passer dix ans au Monastère de la Pierre qui Vire. Il épouse la journaliste venue l’interviewer sur les activités de l’abbaye, a quatre enfants, est consultant, chef d’entreprise.
Dans ce monde hyperactif, l’air du temps n’est guère à l’optimisme : « ère du rien, maladie de l’âme, vide spirituel, cynisme, élan et désir sapés de l’intérieur. » Notre monde vit une acédie, crise profonde, anthropologique, morale, qui peut affecter tout un chacun même les moines, au fond de leur retraite spirituelle.
L’auteur étudie comment surmonter ce mal-être commun. Il faut étudier les diverses civilisations, leurs fondements, les croyances et les valeurs qu’elles véhiculent ; sans nous abstraire de nos racines bibliques synthétisées dans le christianisme, il nous faut retrouver des repères, vivre en frères, écouter, aimer, dialoguer… savoir aussi que « sans le désir, l’amour, l’enseignement de ceux qui nous ont précédés, nous ne sommes rien ». À travers son expérience, Didier Long propose avec conviction une démarche ambitieuse.