Poussière d’os

BECKETT Simon

David Hunter, médecin médico-légal, protagoniste des précédents romans de Simon Beckett, est missionné par sa hiérarchie pour l’autopsie d’un cadavre calciné, sur une petite île des Hébrides. Il devait repartir aussitôt après, mais les caprices de la météo et une « tempête du siècle » l’immobilisent et le privent de tout contact avec l’Écosse. La vie de toute l’île est bouleversée par l’enquête qu’il entreprend, à son corps défendant, car il est bientôt victime, ainsi que les trois policiers qui l’ont assisté, d’agressions – incendies volontaires, accidents suspects – qui ressemblent à des tentatives de meurtre.  Très bon roman policier, où les descriptions techniques sont extrêmement soignées. Et mention particulière pour la description d’une petite communauté fermée partageant une identité et un sentiment de solidarité qui l’emportent sur tout autre lien, bouleversée par l’arrivée d’étrangers qui sèment le trouble et la suspicion. La tension dramatique du récit est saisissante et digne des meilleurs films de Hitchcock. Aucun indice ne permet d’imaginer la conclusion.