Toute la journée, Manu ne pense qu’à ses jeux vidéo. Il est pressé de rentrer, pour pouvoir jouer à la guerre, comme pour de vrai ! De l’autre côté du monde, Uman, lui, ne joue pas. Il ne peut plus sortir de chez lui ; la guerre est réellement là. Jusqu’au jour où, après avoir joué toute la journée, Manu fait un cauchemar terrible. Jusqu’au jour où, après être allé chercher à manger, le père d’Uman ne rentre pas. Deux vies différentes, reliées entre elles par la guerre. La force de l’album réside en ce parallèle textuel entre les deux personnages. Les extraits de vie de Manu forment un réquisitoire assez lourd contre les jeux vidéo, ceux d’Uman restent sensibles et délicatement exposés. Les teintes de violet et bleu sombres reflètent bien la thématique et le rouge écarlate symbolisant la mort ressort d’autant plus. Pow Pow, t’es mort ! illustre la violence des conflits au Moyen-Orient avec suffisamment de douceur pour toucher les enfants. Néanmoins, sa lecture doit être accompagnée de l’explication d’un adulte. (L.L.-D. et C.B.)
Pow Pow, t’es mort !
HÉBERT Marie-Francine, TRUDEL Jean-Luc