En 1798, au moment de la cession de la Corse par la République de Gênes. Les Bonaparte et les Pozzo Di Borgo sont deux familles, nobles, apparentées, et peu francophiles. Alors que la première va évoluer vers la France révolutionnaire puis impériale, un Pozzo Di Borgo, Carlo Andrea, connaît un destin opposé à celui de son cousin et une carrière en trois phases : député de l’Assemblée législative corse, puis général et diplomate au service du Tsar, enfin ministre, ambassadeur et pair de France dans la monarchie restaurée.
Michel Vergé-Franceschi (Ninon de Lenclos : libertine du Grand Siècle, NB avril 2014) met bien en relief les origines et les développements de la haine inévitable et tenace entre Carlo Andrea Pozzo Di Borgo et Napoléon. Mais surtout il énumère les multiples actions du général et diplomate russe infatigable auprès des principales cours européennes, Londres, Vienne, Saint-Pétersbourg et Paris, pendant une longue période allant de la Révolution française au règne de Louis-Philippe. Cette biographie, très documentée, n’épargnant ni hypothèses ni parenthèses, surabondante de détails, accumulés et répétés sur les nombreux personnages évoqués, gorgée de longues citations, submerge le lecteur qui a parfois du mal à suivre un récit pourtant fort intéressant. (H.V. et C.R.-P.)