Les phénomènes de fossilisation à l’oeuvre sur notre planète ont facilité la conservation de traces du vivant, permettant à la science de dater l’apparition de notre espèce dans la grande épopée de l’univers. Nés en Afrique, il y a environ trois millions d’années, d’une lignée de pré-humains sélectionnés par un accident tectonique, nos ancêtres, plus mobiles, plus curieux de leur monde, auraient su en détourner certaines fonctions à leur profit et inventer l’outil. De là, tout en se déployant en Asie, Europe Amérique, Australie, ils auraient développé la réflexion et le libre-arbitre.
Sous de malicieux jeux de mots dans le titre et le sous-titre, Yves Coppens regroupe quelques cent préfaces et résume, sous autant d’angles, sa conception d’une matière ne cessant de croître en complexité pour mener des premières manifestations de la vie à la conscience chez l’homo sapiens. Certains aspects de sa thèse sont datés et un peu de rigueur dans la sélection des textes aurait sans doute évité de trop nombreuses répétitions, mais l’enthousiasme et la clarté pénétrante avec laquelle est narrée cette aventure cosmique ne peuvent laisser indifférent.