Jeune harpiste prometteuse à l’orchestre philharmonique de Berlin, Léna, à l’occasion d’un concert à Bruxelles, se retrouve mêlée à la révolte des mineurs et des verriers en pays wallon fin mars 1886. Elle y rencontre Lazare, souffleur de verre, dont elle tombe éperdument amoureuse. Gardienne de formules secrètes, elle est obligée de fuir d’abord au Canada puis aux États-Unis où elle refait sa vie parmi les saltimbanques. Les années passent, riches en rencontres, en peines et en joies, dans l’attente des retrouvailles avec Lazare.
Bernard Tirtiaux, maître dans l’art du vitrail, rapproche ici le monde des verriers qu’il connaît bien de celui de la musique. Venant de l’auteur du merveilleux Passeur de lumière (NB mai 1993) et autres romans (Pitié pour le mal, NB avril 2006), ce dernier ouvrage, un peu bâtard, déçoit par le mélange inabouti de trois genres : une idylle amoureuse un peu mièvre, une intrigue policière très superficielle et un contexte historique – effervescence ouvrière en Europe et essor artistique en Amérique – trop survolé. Une lecture légère mais pas désagréable pour autant.