En pleine agonie, Roland se souvient. Janvier 1915, La « grande guerre » est dans sa deuxième année et sur le front trois femmes ont été assassinées. C’est lui que l’on envoie enquêter dans les tranchées, en première ligne. Il découvre alors toute l’horreur du quotidien de ces hommes, privés de tout confort physique ou moral, luttant pour survivre dans un conflit qui leur semble déjà absurde. Comment trouver le coupable dans ce no mans’ land où la loi du commun n’est ni appliquée ni applicable ?
Ce premier tome est des plus prometteur. Le scénario mêle enquête policière et réflexion humaniste à une description fine et sans complaisance des ravages particuliers à la première guerre mondiale. Un dessin réaliste d’une grande qualité et d’une grande finesse, dans un style proche de l’aquarelle, s’exprime dans une mise en page claire et sobre. Cette oeuvre est une réussite, offrant un nouveau regard sur une période qui pose bien des questions sur l’homme.
« Notre mère la guerre, bien que récit de fiction, entretient un dialogue constant et profond avec l’histoire » préface de Nicolas Offenstadt, historien.