Alexis Kandilis mĂšne au bout de sa baguette les plus grands orchestres du monde depuis vingt ans. Chaque concert sâachĂšve par dâinterminables ovations. Sa renommĂ©e est telle quâil est sĂ»r dâĂȘtre dĂ©signĂ© pour lâenregistrement de lâintĂ©grale de Beethoven, une consĂ©cration qui flatterait son narcissisme au plus haut point et quâil brigue de tout son ĂȘtre. Mais Ă ce moment crucial de sa carriĂšre, il fait, au cours dâun concert, un faux pas qui se rĂ©vĂšle dĂ©vastateur. Cet incident de parcours lâamĂšne Ă se remettre en question et Ă revisiter son passĂ©. La construction, qui intĂšgre des retours en arriĂšre pour Ă©clairer le prĂ©sent, ne manque pas dâhabiletĂ©. Lâauteur (Le Turquetto, NB septembre 2011) Ă©voque avec rĂ©alisme les conflits dâintĂ©rĂȘt et la fĂ©rocitĂ© du monde des affaires, de la presse et de la musique, les faux-semblants et les hypocrisies dâune jet-set dĂ©sabusĂ©e. Mais le trait est souvent grossier, la plupart des personnages sont caricaturĂ©s avec mauvais goĂ»t et les situations parfois outranciĂšres. Dans un style Ă lâemporte-piĂšce, ce roman fabriquĂ© déçoit bien que le sujet attire.
Prince d’orchestre
ARDITI Metin