Née en Corée du Nord, elle s’appelle Bari comme la princesse légendaire de son pays, car elle est aussi la septième fille d’une famille. Son père veut l’abandonner dans la forêt, mais elle est sauvée par sa chienne. La famine s’abat vers 1990, ses parents et ses soeurs disparaissent, elle survit avec sa grand-mère dont elle a hérité les dons de voyance. Finalement, elle s’enfuit vers la Chine, puis vers Londres, où elle habite un quartier aux multiples ethnies. Elle a appris les techniques de massage et gagne sa vie. Elle épouse un Pakistanais musulman, dont le frère part pour l’Orient… D’une veine très réaliste, ce roman retrace les multiples aventures d’une courageuse héroïne. L’auteur, opposant connu au régime coréen (Le Vieux Jardin, NB janvier 2006), dépeint calmement les conditions de vie en Corée du Nord, le séjour illégal en Chine, puis le passage clandestin dans un cargo, et les problèmes des immigrants en Grande-Bretagne. Le conte devient parfois onirique : Bari rêve, rencontre les âmes des morts, s’envole dans un voyage spirituel, use de son don pour aider ses clients et surmonter ses propres épreuves. Le texte s’achève sur un appel à la tolérance.
Princesse Bari
HWANG Sok-Yong