Rong vit seul dans une maison blanche au bord dâun grand lac noir. Dans cette rĂ©gion aux confins de la Chine, le ciel est toujours couvert et les habitants semblent vivre dans un Ă©ternel hiver. Au cours dâune promenade, il dĂ©couvre un corbeau blessĂ©. GrĂące Ă ses bons soins, lâanimal quâil nomme Qing se rĂ©tablit. Bien quâil en soit triste, il lui rend sa libertĂ©. Dans sa solitude, son ami parti occupe ses pensĂ©es. Un soir, il dĂ©couvre Ă sa porte un paquet contenant un bel habit noir brodĂ©, accompagnĂ© dâun mot lui donnant rendez-vous le lendemain soir. Câest Qing qui lây attend, muĂ© en une belle jeune femme, princesse des corbeauxâŠ
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Wang Yi s’inspire librement dâun texte de Pu Songling, Ă©crivain chinois du XVIIe siĂšcle. Pour ceux qui en doutaient, lâaltruisme est une mine de bienfaits. Ainsi grĂące Ă sa bontĂ© et parce quâil ne sâest pas laissĂ© abuser par les apparences, Rong va vivre dans la fĂ©licitĂ©. Ce thĂšme classique de la littĂ©rature chinoise est dĂ©licatement illustrĂ© ; mais lâintrigue comme lâiconographie soignĂ©e, aux crayonnĂ©s doux et teintes harmonieuses, nâoffrent pas beaucoup de surprises.