Enfant, Tsukimi a découvert avec sa mère la beauté d’une méduse très rare. Aujourd’hui, à 18 ans, sa mère décédée, la jeune fille, toujours fascinée par ces mollusques, a échoué dans la résidence Amamizu où ne vivent que des filles otaku (absorbées par une activité obsessionnelle), refusant tout contact avec des garçons. Involontairement, Tsukimi introduit dans leur maison une jeune femme, trop pin-up aux yeux de ses colocataires, qui se révèle de sexe masculin : Kuranasuké, fils d’un homme d’affaires, se déguise ainsi pour provoquer son père, opposé à sa vocation de couturier.
Les questions franches de Kuranasuké, sans doute amoureux, sur leur activité, leurs moyens de vivre (les parents) – questions insensées à poser à des « filles pourries » en échec professionnel, proches de la désocialisation – mettent habilement à jour leur désarroi. Les extravagances du jeune homme, bien décidé à transformer la fragile orpheline en beauté séduisante, provoquent de comiques mini-révolutions au sein de la vertueuse communauté. Un projet immobilier de son père menaçant la résidence Amamizu, quels vont être les choix du héros, aussi sympathique qu’excentrique ? Deuil, problème de société, vocation contrariée, sont évoqués avec beaucoup de finesse et d’ironie, légères comme le trait de crayon.