Allie, 16 ans, est fan de musique, surtout de vinyles. Tous les soirs et pendant les vacances, elle travaille chez un marchand de disques, à Berkeley, Californie. Cet été, elle se lance dans l’écriture d’un blog et d’un fanzine, qu’elle signe Princesse vinyle, qui lui permettent de découvrir une petite communauté qui partage sa passion. Elle assiste également aux tentatives de sa mère de se trouver un amoureux via internet, soutient sa meilleure amie victime des infidélités de son copain, et rêve sur un bel inconnu qui se révèle être un braqueur.
Voilà une chronique musicalo-sentimentale sympathique, égayée de marginaux pittoresques et de décalés attachants, Allie et sa mère en tête. L’atmosphère décontractée de Berkeley est palpable, et l’adolescente porte un regard critique, un peu moqueur, sur le manque d’esprit rebelle des étudiants et sur les efforts inconsidérés que font les demoiselles pour plaire. Le ton est vif, quelques réparties font mouche, mais il est possible que la traduction fasse perdre une partie du sel de l’original. Hommage à ces personnes qui ne paient pas de mine, mais cachent des trésors (à l’image des 33 tours noirs et austères?), ce roman léger s’appréciera mieux nanti d’une solide connaissance de la musique américaine des années 60 à 80, nombreuses références obligent.