Promenades avec les hommes

Les brillantes études de Jane l’ont-elles prédisposée à connaître les hommes ? Un temps compagne de Ben, jeune homme sensible et dilettante, elle s’éprend de Neil ; cet intellectuel brillant, bien plus âgé qu’elle, lui cache qu’il est déjà marié. Cependant lorsqu’il divorce elle l’épouse et vit avec lui à New York une relation particulière où il se montre amoureux mais très dominateur. Quand ces deux hommes ont disparu de sa vie, elle pense constamment à eux et essaie, à travers l’écriture, de comprendre a posteriori ce que furent exactement ses relations avec eux. L’auteur a écrit une longue nouvelle plutôt qu’un court roman. Avec acuité, finesse et un certain idéalisme qui n’exclut pas l’ironie, elle dresse les portraits décalés de deux hommes que tout opposait. On voit la narratrice déstabilisée après avoir été manipulée, emplie de doutes, faisant appel à sa mémoire et se raccrochant à l’écriture pour se retrouver. Le ton est vivant et les dialogues nombreux, les ruptures de rythme inattendues. Mais cette construction très personnelle a quelque chose d’inabouti qui laisse plutôt indifférent.